Nouvelle affectation
L’actualité est toujours plus morne et monocorde. Un seul coup de gueule sur les réseaux sociaux par une personnalité médiatique et l’excitation gagne la toile internet. Ainsi, il aura suffi d’un tweet, pour que la bulle médiatique britannique s’excite. Gary Lineker, ex-footballeur international britannique, ancien joueur des clubs de Leicester, Everton, Barcelone et Tottenham, vedette des émissions consacrées au football sur la BBC, s’est récemment fendu d’un tweet, avec comme conséquence, une mise à pied d’une durée d’une semaine.
“Nous accueillons moins de réfugiés que la majorité des pays européens. C’est une politique incommensurablement cruelle, dirigée contre les personnes les plus vulnérables, et dans un langage qui n’est pas différent de celui utilisé par l’Allemagne des années 1930.”
La ronde médiatique s’est rapidement mise en mouvement. Chacun donnant son avis, le tout enrobé d’hystérie, d’émotion, de commisération, le tout aboutissant aux rhétoriques habituelles, dans ce pays qui n’est plus qu’une colonie de ses anciennes colonies et un concentré de parc à thèmes.
Séquence révélatrice
Tôt ou tard, les choses évoluent. Les intellectuels de salon et les vedettes du show-business, tout aussi déclassé les uns que les autres, ne sont plus en mesure de faire le travail pour ceux qui les emploient. Leurs voix ne portent plus.
Maintenant, ce n’est pas bien difficile d’exploiter cette addition de vieilles gloires des terrains de football à la recherche d’une seconde vie, tout heureux de faire encore l’actualité, d’exposer ainsi leur narcissisme et leurs névroses, se sentir désiré, être au centre des débats. Les promoteurs de cette pièce de théâtre maitrisent bien leur sujet, faut-il encore tout verrouillé.
Confrontation interdite
Car, il n’y aura jamais personne dans le monde des médias pour apporter une vision contraire et démonter ses arguments. Personne pour lui dire que sans cette protection nationale, sociale, morale et légitime, dont il n’a bénéficié quand il était adolescent et jeune adulte, lui, qui était loin d’être un foudre de guerre à ses débuts, n’aurait jamais réussi à percer au plus haut niveau dans le monde du football professionnel. Traduction, ce qui est bon pour moi, ne l’est pas pour les autres.
Il n’y aura jamais personne pour lui dire, que si le système lui donne beaucoup d’argent, c’est parce qu’il n’est pas dangereux pour l’établissement, puisqu’il le sert avec vigueur.
Personne pour lui dire que la posture des élites hindoues dans cette séquence politique est la conséquence de leur fort patrimoine acquis en Angleterre, d’où le fait pour cette élite allogène de se vouloir être plus anglaise que les Anglais.
Personne pour lui dire que le national-socialisme allemand comme le fascisme italien sont des variants de la gauche du capital, des bolchevismes droitisés, lui, l’homme de gauche.
La conscience sociale et humaine qu’il agite, ce sont les pauvres et faibles, sans défense face au pouvoir judiciaire, politique et médiatique qui la prennent en pleine figure. Il est de toute façon trop tard pour se pays d’opérer un virage à 360 degrés après l’infanticide qu’il a commis il y a trois siècles au sein du monde occidental.
Tout est balisé, contrôlé, pour ne pas mettre à terre, ce consultant football au service de sa classe sociale. La BBC, tant vanté dans un passé lointain pour la qualité de ses programmes, de l’information et ses employés, s’est effondrée qualitativement à tous les niveaux. Si l’ensemble du personnel affrété à l’information, notamment, est du niveau de cette ancienne vedette du football, tout s’explique…
En attendant, je vais émettre un souhait. Si cet apprenti activiste se sent des affinités dans le cadre de l’action politique, qu’il commence à prendre position en faveur du prisonnier politique Assange. Peu importe ce qu’en dit le droit londonien. Courage Monsieur Lineker, vous en êtes capable…