Coupe du monde des clubs

La Coupe du monde des clubs a du plomb dans l’aile. La cause est due aux diffuseurs qui refusent de s’aligner sur les demandes de la FIFA. Malgré ses revers de fortune, le président de la FIFA Gianni Infantino s’accroche au projet que ses collaborateurs concoctent depuis fort longtemps.

La possibilité de voir naitre cette Coupe du monde des clubs n’excite guère les amateurs de football un peu partout. La faute à un calendrier trop chargé pour l’ensemble des médias. Je pense que le problème, une fois de plus, se trouve ailleurs.

La création de cette Coupe du monde des clubs poursuit un but. Se substituer à terme à la Coupe du monde des nations. Ce que l’ancien numéro un de l’UEFA, Michel Platini a confirmé récemment, lors d’un long entretien sur RMC-Infos. Cette compétition a bien évidemment des arrière-gouts de mondialisme. Les mégapoles au travers de clubs européens pour l’ensemble, contre les nations, même si des sélections européennes ne correspondent à plus grand-chose, vu qu’elles sont composées en majorité de joueurs allogènes.

En 1950, lors de l’organisation de la Copa Rio, disputée à Rio et Sao Paulo, un ensemble d’équipes européennes et sud-américaine avaient été invitées dans le cadre d’un tournoi. Seuls les clubs champions de leur pays avaient été sélectionnés. Vasco Gama pour Rio et Palmeiras pour Sao Paulo, le Nacional Montevideo, l’OGC Nice, la Juventus, l’Etoile Rouge de Belgrade, le Sporting du Portugal et l’Austria de Vienne.

En finale, le club de Palmeiras dispose de la Juventus au stade de Maracaña. Depuis, le club Verdão à contacter plusieurs fois la FIFA pour faire reconnaitre ce titre en tant que championnat du monde des clubs.

Les gens de la FIFA ont mal ficelé leur projet. Leur tournoi est bancal du fait de la présence de trente-deux clubs, ce qui est stupide. C’est aussi un format qui fait la part belle à la présence de clubs européens, même s’ils ont été sélectionnés sur un barème sportif.

Le Real Madrid, le Bayern Munich, le Borussia Dortmund, Chelsea, Manchester City, le PSG, Bayern l’Inter de Milan, le FC Porto, le Benfica de Lisbonne, la Juventus de Turin, l’Atletico de Madrid et RB Salzbourg ont gagné le droit de participer à la compétition. Les Etats-Unis, comme par hasard, ont été choisis pour abriter cette première épreuve de la Coupe du monde des clubs.

Ce mode de sélection qui se base sur les résultats obtenus dans les championnats et les compétitions internationales sur les quatre dernières saisons comporte des défauts. En AMSUD, on note la présence de cinq clubs brésiliens, Flamengo, Palmeiras, Atletico Mineiro, Fluminense et Atletico Paranaense. En face, l’Olimpia d’Asunción, River Plate et Boca Juniors. Ce qui n’est en rien représentatif du football de club sud-américain. La FIFA aurait dû limiter l’accession de la compétition à un club par pays.

Enfin, la logique aurait voulu que les responsables de la FIFA sélectionnent seize clubs pour garantir un tournoi de meilleure qualité. Cependant, une telle éventualité renforcerait la possibilité à un club sud-américain de battre en finale du tournoi le représentant européen, or, cette épreuve, pour cause de mondialisme, se doit de sacrer un club européen.

Pour l’instant, les choses ne se présentent pas bien pour la FIFA. Ce tournoi arrive trop tôt, cependant, les mondialistes sont pressés, l’agenda qui a pris du retard doit être mis à jour. Peut-être que cette épreuve sera reportée, mais tôt ou tard, elle s’imposera par la force, s’il faut !