Complices
Le supporter actuel est une énigme sur bien des points. J’avoue ne pas comprendre ses positions, ses motivations. Peut-être que le problème vient de moi, que je suis trop fermé d’esprit pour saisir ce qui se passe.
Dernièrement, les supporters du club valencien ont bruyamment manifesté une nouvelle fois pour demander le départ du propriétaire du club, l’homme d’affaires singapourien Peter Lim.
Ainsi, après des années de dérives, les fans du club Che en sont encore à espérer que cet omnipotent sans gêne se décharge une bonne fois pour tout du club. Je ne sais pas quelles sont les intentions de Lim, passer la main, ou bien s’accrocher comme il peut pour continuer à se livrer à quelques opérations sur le marché des transferts. Peu importe, là n’est pas la question…
Lim qui ne comprend rien au football, a acquis ce club pour se donner une visibilité en côtoyant les Perez et Laporta en Europe. Résultat, le Valencia n’a jamais été en mesure de faire quoi que ce soit de tangible en championnat. Lim a investi dans le club espagnol pour se livrer à de vastes opérations en matière de transfert. Le volume des transactions qui tournent autour de la personne de l’agent portugais dépassent les 350 millions. Un tiers est synonyme de commissions que se sont partagés le propriétaire et son agent. C’est le hic de l’histoire, car Lim, bien qu’étant un homme d’affaires fortuné, il a construit sa fortune sur les marchés financiers, le magazine Forbes a évalué ses acquis à 2,4 milliards de dollars, n’a jamais été en mesure de tenir une seule de ses promesses.
Arrivée en sauveteur du club sous le point de faire faillite, Le singapourien n’investi pas la somme de 300 millions à travers sa holding Meriton comme il s’était engagé à le faire. Restructurer la dette du club, finir la construction du nouveau Mestalla et enfin, investir sur le marché des transferts. Lim a injecté une trentaine de millions. Depuis, les joueurs arrivent et repartent, les opérations se multiplient et vu l’ampleur des transactions, Lim a déjà plus que récupéré son investissement.
Un jour, les supporters du club apprendront plus ou moins ce que ce spéculateur asiatique flanquer de l’agent Mendes est venu faire du côté du stade Mestalla. Ceci-étend, c’est bien trop tard pour hurler au loup dans les rues. Le mal est fait et il est profond. Avec un effectif qui est presque en totalité sous la coupe de l’agent portugais et le centre de formation, point fort du club, le plus performant des années deux mille du pays a été proprement délaissé, le club est sans ressource.
Seuls, les pantalons à une jambe sous contrat avec l’agent portugais, enfilent le maillot blanc, puis s’envolent vers d’autres destinations. La ficelle est énorme, mais ça marche, enfin, presque. Cette saison, le Valencia est en fâcheuse position. Il risque la rétrogradation en deuxième division du fait de ses mauvais résultats.
On est en droit de se dire que c’est la seule solution pour que le club rebondisse. Il n’en est rien. La faute de cette situation incombe aux fans, ils sont les seuls et uniques responsables de la santé de leur club chéri. Ils ont beau être organisés en une myriade d’associations de supporters, de détenir le club à hauteur de 16%, ils ne pèsent rien.
Quand deux types de cette espèce se pointent avec l’intention d’acheter le club, la moindre hygiène mentale préconise le boycott immédiat du club. Si tel avait été le cas, les deux affairistes n’auraient pas tenu deux mois à la tête du Valencia. Seulement des gens ignorants, ce n’est pourtant pas l’information qui manque, pouvaient imaginer un seul instant que des personnes de cette nature étaient pourvus des meilleures intentions. La seule solution pour le club valencianiste était de repartir de zéro. Les supporters ont dit non.
En attendant, Lim qui cherche un investisseur pour lui refiler la dette du club. Reste le cas de l’agent portugais, mais ceci est une autre histoire…