Chasse aux sorcières

La nouvelle est tombée sans faire de vagues. La figure numéro une, de la télévision espagnole en matière de sport, Jésus Alvarez à donner sa démission, après avoir été écartée, il y a quelques années, suite au changement de direction à la tête de TVE.

Depuis  l’accession au pouvoir de la coalition de gauche, PSO/Podemos, la chaine publique espagnole est soumise à une vaste chasse aux sorcières. Ce n’est pas la première fois que l’Espagne connait l’alternance sur le plan politique.

Certes, il y a toujours un peu d’animation à chaque changement de gouvernement, cependant, c’est la première fois qu’une telle chasse se produit dans le monde de l’audiovisuel public espagnol. C’est état de fait est dû à l’action du parti Podemos d’extrême gauche, ramassis de petits maitres-chanteurs et terroristes, dont le projet civilisationnel est, entre autre, la promotion des ados transgenres et la zoophilie.

Parmi les victimes de cette épuration, figure, Jésus Alvarez, le monsieur sport de TVE, depuis quatre décennies. Jésus Alvarez, était une forme de symbole dans sa profession, étant au-dessus des querelles et rivalités politiques.

Apprécié par le grand public, professionnel, une bonhomie constante, un brin taquin, ses éternelles Bretling en évidence, Jésus Alvarez incarnait cette distanciation  nécessaire à un journalisme de qualité, alimentaire en l’occurrence, avec les sphères du pouvoir.

La nomination de la vétérane Rosa María Mateo aux commandes de TVE, a déclenché un  jeu de chaises musicales et de départ tous azimuts au sein de la chaine publique, alors que TVE par la représentation de ses employés, journalistes en tout premier, a toujours été un exemple de qualité. Certes, le narratif est fort comparable à ce qui se dit en France ou ailleurs, néanmoins, l’écrasante majorité des journalistes de la chaine publique sont à ce jour, d’un niveau intellectuel et culturel, nettement supérieur à ce qui se fait en France.

Initié très tôt au journalisme par son père, Jésus Alvarez et sa sœur furent confiée jusqu’à leur majorité au journaliste Matías Prats Cañete, suite au décès de leur père, puis de leur mère dans un accident de voiture. Jésus, couvé par Matías Prats qui était le meilleur ami de son père, fait ses débuts à TVE par la petite porte après avoir obtenu une licence en journalisme à l’université Complutense de Madrid.

Durant ses premières années, Jésus, alterne son temps entre la télévision et la radio dans le domaine des sports. Au tournant des années quatre-vingt, il devient directeur et présentateur de l’édition du samedi. Il commente également des rencontres du championnat de football de première division, de la sélection nationale et des matches de Coupe d’Europe.

Par la suite, l’homme fort de TVE, évolue et anime un tas d’émissions qui le rende incontournable sur le petit écran. Jésus Alvarez, n’est plus un simple journaliste, c’est un familier pour l’ensemble des amateurs de sports.

Avec l’arrivée, de Rosa María Mateo à la tête de TVE, Jésus Alvarez est démis de son “pouvoir”. Il s’est retrouvé un brin marginaliser ses dernières années au sein de la chaine qu’il a aidé à gagner en qualité, sans aucune explication de sa direction. Face à un tel climat de défiance, Jésus Alvarez a décidé de rendre son tablier au même moment qu’une des journalistes phares de TVE, Raquel Martinez, fatiguée par l’ambiance irrespirable qui règne dans les couloirs de TVE  dans le secteur de l’information.

Jésus Alvarez va me manquer, malgré le peu de temps que j’ai consacré à regarder certaines de ses émissions. Pour Raquel Martinez, ma favorite, je suis inconsolable…