C’était mieux avant
Crédit photo : JA Hampton – Getty. Londres 1934, stade d’Highbury, Arsenal-Aston Villa
C’était mieux avant est une des expressions qui revient en boucle sur la toile internet, dans les rues, dans des discussions improvisées…
Le football est particulièrement au centre des débats à travers divers forums. Évidemment, on assiste parfois à des conflits de générations. À vrai dire, ses espaces d’échange ne servent à rien. Ils revoient dos à dos, des passionnés de football qui ne connaissent rien à l’histoire du jeu qu’ils aiment.
L’ensemble des amateurs de football, toute génération confondue, ne se donne pas la peine de dissocier l’esthétisme et les mœurs qui rythment la vie du football professionnel depuis plus d’un siècle.
C’était mieux avant pour les stades, architecture locale en osmose avec le pays, les tenues vierge de toute publicité, les différents formats des compétitions, les émissions consacrées au football sur le petit écran, les cultures jeux aux quatre coins du monde, j’arrête là, la liste des récriminations est beaucoup trop longue à énumérée, cependant à travers ce type d’exemple, on se réfère au culturel au cadre général de l’activité football. Les mœurs, c’est une autre histoire…
Que dire du football en matière de corruption, que dire du football pratiqué à l’Est avant-guerre, présenté par une cohorte d’idiots comme la référence de l’époque, alors que la moitié des rencontres disputées dans l’ensemble des championnats autrichien, thèque, hongrois étaient truqués. Joueurs et arbitres corrompus au point de ne jamais se révolter face à ce type de pratique. Il en est de même dans la Coupe Mitropa, un avant-goût de la coupe d’Europe des clubs champions.
Que dire de certaines éditions de la Coupe du Monde, des Copa America et Euro, là encore, marqué par la violence et les suspicions en matière d’arbitrage…
Que dire de la perfide Albion, qui joue sans cesse sur le registre de l’isolationnisme, « nous avons toujours été un modèle de droiture » alors que le football anglais fut sans cesse gangréné par des affaires mêlant corruption et manipulation en tout genre avant-guerre et après-guerre. Que dire de l’hyper violence sur les terrains brésiliens durant la presque totalité du siècle passé.
Que dire de la question du dopage, un mode de régulation institutionnalisé à l’Est dès les années vingt, puis à l’Ouest. Que dire des différentes instances, fédérations, ligues, leurs descendants sont toujours à l’œuvre…
Que dire de la partie économique des clubs. La grande farce, Blanchissement de l’argent du grand banditisme, l’argent des syndicats, l’argent du soft-power, les Qataris n’ont rien inventé, l’argent provenant du mécénat, l’argent des municipalités, l’argent de la mafia, là encore, la liste est trop longue à étalé…
L’absence de règles, d’un code général a respecté pour tout le monde, la course aux titres avec l’irruption du grand capital a fait en sorte que le football qui est à la base l’intelligence du pauvre et le début d’une forme d’autonomie pour les classes populaires à travers se simple jeu a été enrayé dès le début de son éclosion.
Le, c’était mieux avant n’a aucun sens. Il renvoie l’histoire du football professionnel sur certains points à une vision idyllique qui n’a jamais existé. Le meilleur reste à construire. Prendre ce qui a été positif, rejeter ce qui a été négatif, certes cela reste un vœu pieux, vu la toute-puissance relative des protagonistes et des médias prêt à tout pour continuer à ce que l’immense farce actuelle qu’est le monde du football professionnel perdure, mais allez donc savoir…