Bill Belichick a presque toujours raison
Après le départ forcé du quarterback Tom Brady, vainqueur de Super Bowl, beaucoup d’observateurs prévoyaient la chute de la franchise des New England Patriots dans le ventre mou de la NFL. C’en est fini le règne de la formation bostonienne. Suite au départ de Brady, plusieurs joueurs titulaires ont aussi quitté Boston. Ces mêmes observateurs se lance dans une série de critiques au point de mettre en doute les méthodes du Head-coach Bill Belichick. La fin de l’homme qui a mené les Patriots à dix reprises au Super Bowl est programmée.
En rien démonté par le renouvellement de son effectif en profondeur, Belichick et son équipe choisissent le vétéran Cam Newton quarterback des Carolina Panthers pour succéder à Brady. Le temps d’une demi-saison pour comprendre que le joueur n’est plus au même niveau qu’a ses débuts. Belichick ne perd pas son temps et continue de concentrer toute son attention à la reconstruction de sa ligne d’avant puis au choix d’un nouveau quarterback, Mac Jones issu de l’université d’Alabama.
Ceux qui connaissent le coach bostonien n’ont guère été étonnés par les choix de ce dernier. Belichick n’a jamais changé d’un iota son approche du football américain depuis qu’il est à la direction de la franchise bostonienne. Une fois de plus, le patron des New England Patriots à prioriser l’attaque au détriment de la défense. Mieux, dans l’organigramme de Belichick, seuls les hommes qui composent la ligne d’avant et le quarterback sont l’objet d’une attention particulière. Le reste de l’effectif, les receveurs, coureurs, tight-end, kicker est secondaire. Il en est de même pour la défense et des équipes spéciales. Belichick s’en remet au coup par coup.
Pour les multiples experts qui couvrent le monde du football US, le logiciel de Head-coach bostonien est dessué, cepandent l’homme se fout depuis bien longtemps de savoir ce que pensent ses adversaires, ainsi que la presse. Belichick est obnubilé par l’idée d’avoir la meilleure ligne d’avant pour protéger son quarterback et ainsi mettre ce dernier dans les meilleures dispositions. Le reste de l’effectif n’a plus qu’à se mettre au diapason. C’est ce qui s’est produit lors des deux dernières décennies.
Un choix qui a dû être déterminé aussi, par la valeur de ses adversaires dans l’AFC-Est, sans parler de la gestion catastrophique des effectifs, ceux des New York Jets et des Miami Dolphins, notamment. Il faut un tout pour gagner et duré.
Lors de sa première expérience en tant que Head-coach des Cleveland Browns, Belichick eu tout le loisir de faire le tour de la question. Équilibrer l’ensemble de sa formation, tout miser sur la défense ou bien privilégier l’attaque. Coach défensif de formation, Bill Belichick n’a jamais délaissé l’aspect défensif de ses différentes formations malgré ce que l’on pourait croire.
En matière de football américain, les spécialistes avancent depuis toujours qu’il est impossible de gagner le titre suprême sans avoir une grande défense. Belichick a mis en miette ce vieil adage. C’est avec des défenses d’un niveau plus que moyen, voire carrément faible, mais tout en étant capable de se sublimer au moment clé que les Patriots ont acquis leurs six Super Bowl. Bien des polémiques ont émaillé ses années passées aux commandes des Patriots, mais quoiqu’il advienne, l’homme restera celui qui a mis au placard toutes les certitudes acquises depuis fort longtemps par le petit monde du football US, universitaire et professionnel, c’est ça qui lui est reproché non ouvertement.
En attendent, si les Buffalo Bills affichent une bonne santé, les New England Patriots sont de retour. Les deux formations sont au coude à coude pour l’obtention du titre de la division AFC-Est, en espèrent plus encore. Bill Belichick n’a pas dit son dernier mot.