L’Euro de la dégringolade…

Quand on cherche à savoir quel est le niveau réel d’une compétition comme l’ Euro, il faut regarder l’ensemble des rencontres proposées dans le cadre des huitièmes et quarts de finale. Ses deux tours font office d’indice, puis de vérité.

J’ai donc évité de regarder le premier tour. Au plus il y a de participants, au plus les matches disputés dans le cadre de ce premier tour sont insipides, sans intérêt du fait de sélections qui viennent en vacances et d’autres qui jouent avec le frein à main. Si, de plus, le troisième de chaque groupe est qualifié pour le second tour, alors…

Je n’ai guère vu de matches d’importance sur les trois dernières grandes compétitions internationales, cependant, j’ai fait un effort et me suis infligé la totalité de ces rencontres à partir du second tour. J’ai donc observé les cinq équipes favorites de ce tournoi à la loupe.

L’Allemagne

Le pays organisateur était dans les favoris aux dires de la presse internationale. À force de s’être renié au sens culturel, ethnique, technique, tactique, physique, esthétique, mécanique, qualitatif, le résultat est là. Cette sélection ne va nulle part et ne rime à rien. Comme le reste, elle s’en remet à la valeur de l’adversaire du soir, en espérant qu’il soit plus faible pour continuer.

L’Italie

Il est faux de croire que la victoire des hommes de Mancini à l’Euro précédent était due à un miracle. Ce dernier avait minutieusement préparé son groupe fait de joueurs expérimentés et dans la force de l’âge, tout en observant à la loupe l’adversité. Maintenant, l’Italie est dans une situation où elle ne peut plus répéter ce genre de séquence. La faute à un manque cruel de bons joueurs et à l’absence totale de fuoriclasses, ce que Mancini avait réussi à dissimuler en fonction d’un certain contexte.

La France

 Deschamps a lié son destin en équipe de France à la présence de Griezmann sur le terrain. Ce dernier, sans jambes, a cruellement fait défaut aux bleus, sans parler de la prise en otage du groupe par le capitaine auto-désigné, la baudruche gonflée à l’hélium. Résultat, une équipe privée d’inspiration qui s’en est remise à un jeu direct, sur un malentendu, ça passe, une fois, deux fois, et puis…Autre fait récurrent. Malgré ses rodomontades envers l’arbitrage, Deschamps n’a pas eu à se plaindre vu le nombre de fautes d’antijeu commises par ses joueurs et non sanctionné d’un carton jaune. Une habitude…

L’Angleterre

Un parcours pénible à l’image des joueurs vedettes de cette équipe, pourtant, les hommes du sélectionneur Soughate se sont hissés en finale. Objectivement, il n’y avait rien de croustillant dans cette sélection, hormis une chose. Le but inscrit par le jeune Palmer lors de la finale. Une approche de balle sans contrôle, suivie d’un tir instantané et placé. Résultat, l’unique moment 100% anglais par son expression culturelle de cette phase finale…a fini au fond de la cage espagnole.

L’Espagne

C’était l’équipe favorite du tournoi. La Roja bien qu’amoindrie, a encore quelques joueurs en réserve à l’image de Rodri qui forme le bloc moteur de cette équipe. La Roja est encore propulsée par un V10 qui peine à se transformer en V6 turbo hybride, pour faire comme tout le monde. Cependant, cette opération prend du temps, ce qui évite à cette dernière de tomber dans ce football de fixation, joué par l’ensemble des sélections. La formation espagnole a remporté cet Euro, car elle était la moins mauvaise des équipes en lice. Dans le football actuel, c’est le moins mauvais qui l’emporte, il ne faut pas aller plus loin.