Dunlop Maxply, la marque du champion
En 1932, le fabricant britannique de pneumatique Dunlop lance sur le marché, la Maxply, une raquette de tennis. Dunlop occupe une place de choix dans le monde du sport. Outre les compétitions de sports mécaniques, Dunlop s’est lancé avec succès dans la production de balles de golf.
Dunlop s’intéresse naturellement au tennis et se porte sur la fabrication de balle jaune. Le modèle proposé par Dunlop est sélectionné par les organisateurs des tournois importants. Au tout début des années trente, Dunlop s’attaque à la production de raquettes…
Malgré la concurrence, la Maxply composée de neuf feuilles de bois est choisie par bon nombre de joueurs et de joueuses dont certains qui côtoient le sommet du tennis mondial. En 1936, la championne Helen Jacob, offre sa première victoire à la Maxply lors du tournoi de Wimbledon. La success-story commence…
Popularité
Les années cinquante voit l’apparition de joueurs australiens sur le circuit. Lew Hoad fait partie de cette armada de joueur reconnaissable à leur jeu offensif. Hoad fait rapidement sensation. Avec son jeu puissant, il s’impose au plus haut niveau en utilisant une Maxply. Hoad ne reste pas longtemps chez les amateurs. Après avoir tout raflé en simple et en double, il bifurque sur le circuit professionnel…
Dans les mains du crack
À l’orée des années soixante, un nouveau joueur australien apparait sur le circuit amateur. Le jeune Rod Laver, un autre pur produit de l’école australienne, atteint rapidement les sommets. Laver utilise la Maxply et inscrit son nom au palmarès de l’Open d’Australie. La saison suivante, il réalise le grand chelem et décide de passer sur le circuit professionnel se privant de s’aligner dans les tournois du grand chelem.
Un service bien placé et puissant, une volée de revers qui frise la perfection, Laver enchaine les titres par dizaines. Avec l’arrivée de l’ère Open, l’australien revient à ses premières amours et réalise un deuxième grand chelem en 1969.
C’est l’âge d’or de la Maxply. Dans les mains de Laver, la raquette de Dunlop se vend aux quatre coins du monde. Beaucoup de joueurs du circuit professionnel continuent à l’adopter, malgré l’apparition de raquette en métal.
Le chant du cygne
Le début des années quatre-vingt, marque l’arrivée de raquette un tantinet différente avec des tamis dotés d’une surface supérieure aux raquettes classiques. De nouveaux matériaux apparaissent aussi et se proposent de supplanter le bois et le métal.
C’est un fait oublié, mais lors de ses premières années sur le circuit professionnel, McEnroe utilise une Wilson Jack Kramer. Il gagne ses deux premiers US Open avec cette raquette, puis opte pour la Maxply de Dunlop avec laquelle, il remporte son premier Wimbledon et son troisième US Open. Il s’agit des deux dernières victoires de la Maxply en Grand Chelem. Deux ans plus tard, Dunlop sort une raquette réalisée en graphite, la 200G, que McEnroe adopte sur-le-champ
Longévité
Quand on consulte l’histoire de ce modèle de raquette, on est étonné par sa longévité dans le monde du tennis. Les autres fabricants de raquettes dont Wright & Ditson, Bancroft, Spalding, Wilson, Head ont eu beau sortir plusieurs modèles, la Maxply de Dunlop n’a jamais été dépassée par ses concurrents.
Il faut attribuer cette durée de la Maxply au fait qu’elle n’a cessé de gagner en qualité. Certes, si on compare une Maxply des années trente à un modèle des années quatre-vingt, on ne note aucune différence, néanmoins le poids n’est pas le même et le bois utilisé dans son ensemble est d’une qualité supérieure. Ses petites améliorations constantes ont permis à la Maxply de durer un demi-siècle au plus haut niveau du tennis mondial…