La photographie est un art par Louis Van Oeyen

Cleveland, État de l’Ohio, 1930…

Tel un exercice bien rodé, Louis Van Oeyen photographe au Cleveland Press s’installe aux abords de la pelouse du League Park, l’arène qui accueille les rencontres de la franchise des Cleveland Indians en Major League.

Chaque saison, Louis Van Oeyen se rend au League Park à plusieurs reprises pour couvrir les prestations des Indians pour son journal. Van Oeyen ne rate jamais la venue des New York Yankees et leur constellation de vedettes dans sa ville.

Comme à son habitude, Van Oeyen est attentif aux évolutions de Lou Gerigh un des batteurs vedette des Yankees. Van Oeyen apprécie le joueur et une fois de plus, il le photographie avec minutie. Depuis le temps à passer et l’ensemble des clichés, réaliser par Van Oeyen au sujet de Gerigh est passé à la postérité.

Cependant, c’est avec Nap Lajoie que Van Oeyen entame sa collaboration la plus fructueuse. Vingt ans auparavant Van Oeyen outre de nombreuses photographies concernant des rencontres de Major League produit  une série de clichés plus personnels avec quelque joueur. Lajoie immense vedette du baseball devient son modèle favori.

Louis Van Oeyen est né en 1865 à Dayton dans l’État de l’Ohio. Âgé d’une vingtaine d’années, il découvre la photographie alors qu’il travaille à Detroit. Van Oeyen spécialisé dans la production d’enseigne, découvre la photographie auprès d’un de ses clients. Quelque années plus tard-il dans son Ohio natal avec sa femme et ses enfants. Van Oeben ouvre son studio de photographie. Outre ses journées à faire des portraits, il intègre le Cleveland Press, un quotidien populaire.

Peu à peu,  Van Oeyen se lance de multiples défis et photographie Cleveland dans ses moindres détails. Il couvre toutes sortes de manifestations publiques et plus particulièrement celle concernant le sport. Van Oeyen est un féru de course automobile et de baseball.

Van Oeyen couvre certaines courses de board track qui se dispute sur des circuits ovales dont le revêtement est en bois. Chaque année il se rend à Sharonville, une bourgade proche de Cincinnati où se déroule un week-end complet de course en tout genre, il devient un familier parmi bon nombre de coureurs au milieu de cette ambiance aux accents de grande kermesse.

Durant les années vingt et trente, Van Oeyen continue son travail pour au sein du Cleveland Press. Il se retire de sa profession après avoir couvert le couronnement du Roi George VI de Grande-Bretagne en 1937 pour le compte de la Western Reserve Historical Society, un organisme à vocation historique qui englobe aussi le centre d’histoire de la ville de Cleveland avec laquelle collaborait Van Oeyen.

Dix ans plus tard, Louis Van Oeyen témoin de son époque disparaît à l’âge de 81 ans, laissant derrière lui un travail de grande qualité.