Gestion des masses
Ainsi, après un feuilleton interminable, le président en exercice de la fédération française de football a été démis de ses fonctions. Peu importe si l’entrepreneur breton à lui-même démissionner de son propre fait. Cessons de jouer sur les mots.
Le fait que je suis peu les médias, que je ne consulte pas les réseaux sociaux sur la toile, j’ai pris connaissance de l’affaire, le soir, en regardant la chaine de l’Équipe 21, en prime time. J’avoue sur le coup n’avoir pas compris grand-chose à l’histoire.
Une addition d’hystériques, excités, brandissant la menace d’une guerre raciale, j’ai compris qu’il s’était passé quelque chose d’important, un fait d’une gravité telle que les excuses et la démission du président de la 3F était le minimum requis. Ne saisissant rien à cette histoire, j’ai été faire un tour sur la toile, pour enfin, comprendre le nœud de cette affaire.
Désormais, il y a plus important que le réchauffement climatique, le covidisme et la guerre en Ukraine. Avoir froissé l’autre, a été un acte suffisant pour déclencher une cabale extrême du quotidien national l’Équipe, dans un premier temps, puis repris par le reste de la presse, tout en gardant, un peu de distance envers le président de la 3F. Irréel et insensé au premier abord, même si je sais ce qui trotte dans la tête de tous ses scribouilleurs et de leurs patrons.
Un épisode qui en dit long, sur l’esprit qui règne dans la sphère du football national. Quand on pense à ce que certaines icônes du football international ont pu s’envoyer à la figure avec leurs dirigeants, il y a de quoi rire…
Je ne vais pas défendre l’ancien président de la fédération française de football. Il n’en a rien à faire, et puis ce type, breton, franc-maçon, catholique, socialo-marxiste, inféodé à l’ordre Yankee, il n’y a rien d’antinomique dans cette addition, m’est politiquement et culturellement, étranger. Une synthèse à lui tout seul.
Les médias et la grande famille du football français lui est tombée dessus. C’est fort de café, pour un homme qui s’est adonné à sa tâche avec passion et détermination.
Outre le fait d’avoir favorisé l’arrivée de capitaux étrangers massifs en Ligue 1, il a fait le lit de multiples réseaux. Il avait déjà accompli un travail en profondeur alors qu’il était président de la ligue, puis en tant que vice-président de la 3F. Il est celui qui attire Blanc en place à Bordeaux pour succéder au rouge-catalan à Clairefontaine, détruisant, au passage, la dernière équipe de club tenant debout, dans l’hexagone.
Sous sa férule, on perçoit le laisser-aller dans le football amateur avec une propagation de l’hyper-violence, partout. On remarque la disparition ou l’éradication des joueurs autochtones en club, puis en équipe de France, couplé à l’émergence de réseaux d’agents, avec comme politique, la généralisation du pantalon à une jambe venue d’Afrique. On constate aussi un contrat record avec l’équipementier US à la virgule, une Coupe du Monde à son palmarès, enfin, il est encore celui qui a injecté énormément d’argent pour faire la promotion du football féminin dont tout le monde se fiche. Je passe sur ses histoires de harcèlement envers des représentantes de la gent féminine. J’imagine la scène, l’envie de rire me prend…
Il a été accusé à juste raison d’avoir tenu des propos inqualifiables sur le sort des travailleurs en charge de la construction des stades au Qatar, quand le froissé à empocher des millions, tout comme son ancien coéquipier britannique, des gens à qui on ne pose jamais de questions dérangeantes.
Malheureux entrepreneur qui s’est consciencieusement mis au service des visées idéologiques de l’appareil, les siennes aussi. Son bilan est exceptionnel. Quelle ingratitude de ses pairs, décidément…
Avec la retraite internationale d’Hugo Llioris, la presse d’influence nationale fait pression pour que le mille-pattes du Paris Saint-Germain porte le brassard de capitaine, qui doit revenir naturellement à Giezmann. La bande de clébards qui sévit à Boulogne-Billancourt mène la chasse. Dans ce chaos permanent, la gestion des masses est essentielle.
Le vieil entrepreneur breton débarqué, qui pour lui succéder ? Soit le comité de la fédération choisit une solution interne, soit c’est la solution externe.
En définitive, peut-être que l’ancien numéro dix des bleus et ancien président de l’UEFA, qui n’a toujours pas abdiqué l’idée d’être président de la FIFA, se doit de repasser par la case inférieure, afin de reconstruire son image. On peut compter sur lui pour savonner la planche de l’ensemble des protagonistes. Revanchard, il n’a pas oublié l’absence totale de soutien dont il a fait l’objet quand il était dans le pétrin. La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on, dicton qui risque de se vérifier…
Le siège de la 3F est une poudrière, néanmoins, l’exécutif l’ignore, non pas que ses gens sont déconnectés de la réalité, mais parce qu’ils n’en non rien à faire, seule leur position compte, tout simplement !
Reste à savoir une chose importante. Ce que pense Greta, l’ado citrouille suédoise, de toute cette séquence !